OFM Edition 42, Article Nombre: 5
La qualité des services est un des cinq thèmes stratégiques ressortis des travaux du Bureau de l’Inspecteur général en 2016, comme décrit dans son rapport annuel 2016. Un autre article de ce numéro offre un résumé succinct de chacun de ces thèmes. Dans le présent article, nous fournissons des détails supplémentaires sur les commentaires du Bureau de l’Inspecteur général sur la qualité des services.
Le Bureau de l’Inspecteur général note que plusieurs initiatives au sein du Secrétariat du Fonds mondial promeuvent avec succès la qualité des services.
L’introduction d’une stratégie pour la qualité des programmes et des données et de nouvelles orientations de politique opérationnelle fondées sur des principes devraient aider les équipes de pays du Secrétariat à élaborer une démarche plus robuste d’évaluation des risques liés à la qualité des programmes et des données. (Voir la note de politique opérationnelle sur la qualité des programmes et des données figurant dans le manuel des politiques opérationnelles du Fonds ; ajoutée le 13 juillet 2016.)
En 2016, le Secrétariat a également élaboré un cadre relatif à l’« utilisation des données aux fins de l’action et des améliorations ». Ce cadre est conçu pour évaluer différentes sources de données dans le but d’améliorer le rapport coût/efficacité et la qualité des prestations de services. Des évaluations des établissements de santé sont en outre en cours à titre d’essai dans plusieurs pays afin de fournir de meilleures garanties de qualité concernant les risques liés aux programmes et aux données.
Le projet Mise en œuvre par le partenariat (ITP) du Secrétariat a entraîné une coopération technique accrue entre partenaires en vue d’assurer une meilleure qualité des services. Ce projet a contribué à transformer l’engagement auprès des partenaires, qui se limitait à un dialogue général sur la collaboration, à une discussion plus centrée sur les difficultés spécifiques liées à la mise en œuvre au niveau des pays. Il a permis aux partenaires de mieux cerner leurs priorités et domaines cibles respectifs. Enfin, le projet ITP a contribué à l’amélioration de la redevabilité, par l’attribution aux différents partenaires de responsabilités spécifiques concernant les différentes mesures à prendre. (Voir l’article de l’OFM.)
Cependant, nuance le Bureau de l’Inspecteur général, il faudra du temps pour que les initiatives destinées à améliorer la qualité des services génèrent un impact mesurable au niveau des pays. « Entre-temps, tandis que les pays intensifient leur couverture, la qualité des prestations de services est mise à rude épreuve », affirme-t-il. « Cela se traduit notamment par une diminution de la rétention des patients, la non-conformité aux directives nationales et du Fonds mondial et des lacunes au niveau des diagnostics. »
Plusieurs audits de pays réalisés en 2016 révèlent que si le nombre de patients sous traitement a augmenté, il est devenu de plus en plus difficile de les retenir. Par exemple, indique le Bureau de l’Inspecteur général, au Zimbabwe, en Inde et au Mozambique, des proportions significatives de patients qui ont entamé un traitement antirétroviral contre le VIH l’interrompent ou sont perdus de vue au bout de 12 mois. Le rapport ajoute que pour les trois maladies, la faible observance thérapeutique engendre des risques significatifs que les investissements massifs dans les médicaments et le traitement ne donnent pas les résultats attendus en termes de prévalence de la maladie. La faible observance pourrait également contribuer à la résistance aux médicaments.
Non-conformité avec les directives nationales et du Fonds mondial
Le Bureau de l’Inspecteur général cite des exemples de non-conformité tirés de trois audits menés en 2016. Au Malawi, une faible proportion des nourrissons exposés au VIH étaient soumis à un test de dépistage dans les délais recommandés. En Inde, les normes de prise en charge de la tuberculose présentaient de nombreux problèmes de non-conformité. Les auditeurs ont également souligné des lacunes au niveau de la mise en œuvre d’un système fonctionnel de pharmacovigilance, des retards de dépistage et un manque de traitement préventif pour les patients vivant avec le VIH dont le test de dépistage de la tuberculose s’est avéré négatif. En République démocratique du Congo, 4 pour cent seulement des patients bénéficiaient de services de dépistage du VIH et de conseil dans les deux hôpitaux échantillonnés par le BIG, ce qui va à l’encontre aussi bien des directives nationales que des directives de l’OMS.
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Article Number: 1
2017-05-12
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2017-05-11
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